Avec ses BLUES ICONES, Albert Debaecke vous invite à un voyage dans le temps et dans l’espace, quelque part dans le Sud des Etats Unis, entre New Orleans et Memphis, au début du siècle dernier. A travers une trentaine de portraits, vous découvrez ces pionniers du blues, obscurs ou célèbres, qui ont révolutionné la musique en faisant de leurs chansons personnelles, torturées ou grivoises, un modèle universel, dans lequel la jeunesse du monde entier s’est reconnue.

Albert Debaecke s’est réellement mis à la peinture, comme à la musique d’ailleurs, à l’âge de la retraite. Ses premiers portraits sont fortement marqués par l’Afrique Noire où il a passé dix ans. On y retrouve les couleurs vives, les postures figées, les visages mystérieux de ces fresques qu’on rencontre là-bas, au détour d’un maquis (restaurant local) ou à la devanture d’un petit artisan. Ensuite, ses recherches l’ont entraîné sur les routes du passé : icônes orthodoxes, enluminures médiévales, art indien, mais aussi Gauguin, les Nabis…

Albert Debaecke travaille à l’acrylique sur papier ou sur toile, utilisant aussi le collage. Il a retrouvé de vieilles photos de ces chanteurs, images abîmées, passées, souvent de mauvaise qualité, parfois uniques, celles pour lesquelles on posait une guitare à la main au studio photo du coin devant un paysage antique ou exotique. Mais il a souhaité donner un nouveau souffle de vie à ces personnages qu’on aurait pu croire à jamais perdus dans leur passé en noir et blanc, en  les réinterprétant à sa façon, visages chaleureux, vêtements bigarrés, guitares flamboyantes.

Nostalgiques donc, peut-être, ces icônes, mais aussi vivantes, actuelles, pour rappeler que la musique de ces chanteurs est toujours présente derrière les grands succès du rock, du R n’B, du Rap d’aujourd’hui.